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"Sau mấy chục năm được nhà trường xã hội chủ nghĩa trau dồi bao nhiêu tri thức về khoa học tự nhiên, về triết học Mác-Lê, về chính trị ... thì bây giờ các chi bộ lại không còn coi chúng tôi là thành phần công nông gần đảng nữa mà chuyển thành tầng lớp trí thức tiểu tư sản bấp bênh ! Trở thành kỹ sư, tiến sĩ, giáo sư ... thì lại xa đảng hơn lúc chưa đi học !. Nghĩa là trên thực tế thì chất Đảng ngược chiều với chất trí thức ! Đó là điều nghịch lý".....Dắt Tay Nhau, Đi Dưới Tấm Biển Chỉ Đường của Trí Tuệ - Hà Sĩ Phu 1988

"Khẳng định vai trò quyết định của tự do và phát triển không có nghĩa là khi có hai điều kiện ấy thì tự khắc sẽ có Bình đẳng và Bác ái mà không cần đến hoạt động khuyến thiện và nỗ lực tranh đấu của con người. Không thể lấy khát vọng thay cho qui luật, nhưng khát vọng đúng sẽ xúc tiến nhanh qui luật...." Đôi Điều Suy Nghĩ của Một Công Dân - Hà Sĩ Phu 1993

"Mọi hoạt động Tranh đấu của con người từ cổ chí kim , không có gì ra ngoài ý nghĩa của chữ QUYỀN CON NGƯỜI. "Quyền Con người" ngày nay đã trở thành vấn đề toàn cầu không nước nào có thể lẩn tránh, điều ấy đánh dấu một bước trưởng thành khổng lồ của văn minh nhân loại. Ở đâu có áp bức bất công, ở đâu con người bị đối xử phi lý đều có thể tìm nơi "Quyền Con Người" một điểm tựa để tranh đấu, ít nhất cũng là điểm tựa tinh thần. Mặt khác. từ ánh sáng chung nhất về "Quyền Con Người", con người có thể nhìn lại những trào lưu Tranh đấu của mình một cách có cơ sở khách quan, khoa học và sáng suốt hơn..." Chia Tay Ý Thức Hệ - Hà Sĩ Phu 1995

NHỮNG VỤ ÁN

L’ Invitation officielle à Genève (Michel Rossetti)


Grâce aux interventions de notre comité, de nombreuses personnalités et instances politiques suisses se sont préoccupés du sort de M.Ha Si Phu. Ainsi , le parti Démocrate-chrétien genevois et la Ville de Genève ont invité l’écrivain à venir en Suisse. Ci-après l’extrait de la lettre de la Ville de Genève du 13 juin 1997

Ville de Genève

CONSEIL ADMINISTRATIF

Cher Monsieur,

C’est avec un grand soulagement que nous avons appris, par l’intermédiaire du Comité Suisse-Vietnam, votre récente libération, après plusieurs mois de détention.

Votre engagement personnel en faveur de la liberté d’expression, ainsi que votre renommée littéraire, soulèvent notre admiration et méritent d’être largement soutenus.

Pour ces raisons, le Conseil administratif serait heureux de vous inviter officiellement à Genève, siège de plusieurs organisations internationales et non-gouvernementales qui œuvrent pour la paix et le respect des droits de l’homme. Si nécessaire, la ville de Genève pourra assumer vos frais de séjour.

Nous espérons vivement pouvoir vous recevoir prochainement dans notre ville lors d’un de vos prochains voyages en Europe et, dans l’attente de vos nouvelles, nous vous prions de croire, cher Monsieur, à l’assurance de notre considération distinguée.

Le secrétaire général: Jean Erhardt

Le Maire: Michel Rossetti

Ecouter la bande sonore

Ville de Genève

CONSEIL ADMINISTRATIF

Cher Monsieur,

C’est avec un grand soulagement que nous avons appris, par l’intermédiaire du Comité Suisse-Vietnam, votre récente libération, après plusieurs mois de détention.

Votre engagement personnel en faveur de la liberté d’expression, ainsi que votre renommée littéraire, soulèvent notre admiration et méritent d’être largement soutenus.

Pour ces raisons, le Conseil administratif serait heureux de vous inviter officiellement à Genève, siège de plusieurs organisations internationales et non-gouvernementales qui œuvrent pour la paix et le respect des droits de l’homme. Si nécessaire, la ville de Genève pourra assumer vos frais de séjour.

Nous espérons vivement pouvoir vous recevoir prochainement dans notre ville lors d’un de vos prochains voyages en Europe et, dans l’attente de vos nouvelles, nous vous prions de croire, cher Monsieur, à l’assurance de notre considération distinguée.

Le secrétaire général: Jean Erhardt

Le Maire: Michel Rossetti

 

Le Cosunam estime que soutenir un écrivain comme Ha sI Phu est l’occasion de faire comprendre aux derniers idéologues du parti communiste vietnamien la voix de la raison et de la liberté dans une dialectique qui leur est familier .

Dans ce sens, les écrits de Ha Si Phu mérite sinon l’adhésion tout au moins notre respect et notre attention.

L’interview clandestin qui suit nous fait mieux comprendre la situation et la personnalité de Ha Si Phu.

Le Comité Organisateur (CO) : Pourriez vous nous parler des conditions de vie des opposants emprisonnés ainsi que leurs familles ?

Ha Si Phu (HSP) : Dans la logique normale, au moment où la Constitution du Vietnam reconnaît le droit à la liberté de pensée et le droit d’être informé du citoyen, pour tous les cas que j’ai connus, ces personnes sont innocentes.Cependant, avec la façon actuelle d’appliquer la loi de l’Etat comme de tout autre pays dit socialiste, il suffit de penser, parler, écrire autrement ou différemment du Parti pour se retrouver face à un motif d’inculpation, dans un système qui place le délit ‘’d’opinion’’ comme une atteinte grave à la sécurité de l’Etat.

Tout le monde sait que l’implication dans un tel crime signifie ....sans délai : l’existence de l’intéressé est considérée comme terminée, même vivant, il ne peut rien faire, quoique cette punition soit écrite ou non, mais la punition non écrite est plus importante, parce que le système d’administration s’est basé sur une idéologie pour déclarer qu’il détient directement le pouvoir de façon générale et absolue.

Ce système possède une méthode très subtile pour administrer l’être humain grâce à la gestion de l’identité, de la nourriture, des relations et des conditions de subsistance. Comme moyens, il existe la gestion par la police, par les services de l’information, par les organes annexes du parti dans la région, par des gens qui désirent apporter leur concours aux gens du pouvoir afin d’être admis dans le système, puis la gestion de la masse. Avec un tel réseau, le cadre ou le citoyen, que je qualifie de ‘’non fidèle à la religion’’, c’est-à-dire qui s’exprime contre Marx et Lénine, ne peut jamais s’échapper, avec leur famille, de l’étau dressé par ce système immuable ; celui qui, avant de tomber en défaveur, avait une maison ou un peu de fortune privée, peut encore survivre , tandis que celui qui dès l’origine était défavorisé dans la dispute des pouvoirs et profits, doit faire face à des difficultés insurmontables.

CO : Quel est votre impression en apprenant l’existence de la campagne ‘’ Nous ne n’oublions pas ’’ visant à soutenir ceux qui luttent pour la liberté et la démocratie au Vietnam ?

HSP : A mon avis, le fait de s’intéresser à la patrie, de vouloir faire de tel sorte que notre Vietnam ne cède en rien aux autres pays est le droit de chaque Vietnamien, qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. En même temps, c’est aussi un devoir auquel personne ne peut s’opposer. Personnellement, j’apprécie beaucoup l’initiative qui crée cette campagne. Les vietnamiens vivant loin de la patrie l’aiment tous. Mais je sais que la compréhension réciproque entre ceux à l’intérieur et à l’extérieur du pays reste à présent limitée à cause de la restriction de l’information, toutefois, je pense que ce fait ne peut nous empêcher de nous révéler nos idées.
Je réfléchis justement au Secrétaire Général du Parti Communiste Vietnamien Do Muoi lui même qui a déclaré qu’il faut ‘’passer par dessus les divergences’’ pour adopter l’objectif commun comme point identique ! Je pense que les gens ordinaires et innocents que nous sommes n’ont rien fait pour être inquiétés, c’est pourquoi, malgré la méconnaissance mutuelle des détails entre nous, rien ne peut nous en empêcher, nous pouvons nous entretenir sur des sujets d’utilité publique. Néanmoins, je pense qu’il ne suffit pas d’avoir une volonté et un courage, car le résultat dépend de la méthode employée. Entre des gens de bonne volonté, le fait de s’entraider en sentiments et en paroles est pour moi très précieux. En somme, je suis enchanté à propos de cette campagne et reste dans l’attente des bons résultats des mouvements dont nos compatriotes à l’étranger prennent l’initiative.

CO : Pendant votre internement, votre famille a-t-elle eu des problèmes avec les autorités ?

HSP : Le cas de ma famille ne fait pas d’exception avec la règle générale dont j’ai déjà abordé, c’est-à-dire qu’elle subit le même sort que les familles ‘’non fidèles à la religion’’, mais pour nous, nous acceptons de bon cœur les circonstances de notre existence et n’avons rien à parler de nous. Cependant, j’aimerais m’étendre un peu sur le côté intellectuel ayant trait directement à mes écrits et à mon procès. Je pense que j’ai plus de chance que MM. Hoang Minh Chinh, Nguyen Kien Giang, Nguyen Huu Dang, Phung Cung à l’époque, du fait que mes articles, qu’aucun ouvrage ou magazine n’a osé publier, ont été lus par des cadres, des membres du parti et des intellectuels qui, d’une manière ou d’une autre, ont exprimé leur soutien, à tel point que même un ami membre du parti, instruit et occupant une fonction officielle importante ma confié :’’ Si vous écrivez de telle manière que notre pays abandonne définitivement son masque marxiste et léniniste, ce serait un grand bonheur pour le peuple’’. Cela me réjouit, mais le nombre de gens qui comprend cela n’occupe qu’une place infime parmi les 70 millions d’habitants, tant de documents officiels me critiquant publiquement, tant de conférences où l’on m’insulte ouvertement.
Malgré les débats où il n’y a pas d’interlocuteur, le régime a fait intervenir la police et c’est pourquoi je fus arrêté. Naturellement, pas mal de gens, se référant à ces informations en sens unique ou d’autres plus avisés mais craignant d’être impliqués, s’éloignent de moi. Durant une année où j’étais en prison, ma femme a beaucoup peiné ; non seulement elle dut se rendre au Nord, alors que sa petite auberge à Da Lat, fermée pour la circonstance, ne rapporta rien, que chaque trajet par avion coûta nos deux mois de pensions, mais encore, arrivée dans la capitale, elle déplaça souvent son lieu de séjour, n’osant pas et ne voulant pas se fixer dans un seul endroit.
Jusqu’à ce jour j’ignore la suite de cette affaire et j’ai perdu beaucoup de lettres que mes amis m’avaient adressées. Mon ordinateur, l’armoire renfermant les produits chimiques et mes expériences biologiques restent toujours scellés. Telle est ma situation . Mais, nous essayons de passer par dessus tous les événements que je viens de rapporter pour vivre calmement, dans l’amour de l’être humain et de la vie.

 

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